Archive | 1 décembre 2012

1000ème – Cassandre Noélie votre amie virtuelle


1000ème post, ça se fête.

Evènement exceptionnel, post exceptionnel ! Je vais vous parler d’une personne exceptionnelle : Cassandre Noémie.

cassandre noelie

Cassandre Noémie est une adolescente de 17-18 ans, qui vit à Paris, brillante elle est en terminale S, passe ses vacances d’été comme vendeuse dans un magasin de mode sur les Champs Elysées puis sur le yacht de son père. Elle adore les fringues, la mode, les chaussures Louboutin.
Physiquement elle est fine et sportive, châtain, les cheveux mi long, une bouche rose et fine avec un léger piercing et de jolies yeux bleu-verts.

Cassandre Noélie a bien entendu un compte Facebook, depuis peu en fait, seulement depuis juin 2012. Elle a quelques amis FB, une trentaine, ce qui est peu par rapport à d’autres ados. Par contre elle a une particularité peu commune, cette 30ène d’amis, elle ne les connait pas, et pour une bonne et simple raison !

Car Cassandre Noèlie n’existe pas.

C’est une pure invention de ma part, une expérience pour montrer les travers et dangers de Facebook. J’ai choisi un nom au hasard et un prénom peu commun. C’est à travers ce prénom qu’elle a commencé à se faire des amies; elle a recherché tous les membres avec comme prénom Cassandre, et les a sollicités en tant qu’amis, en prétendant ne vouloir avoir que des amis ayant le même prénom qu’elle.
A 80 % environ ça a marché, et seule la limitation interne de FacebooK, qui vous bloque quelque temps si vous ne vous liez qu’avec des personnes inconnues, a empêché de se faire plus d’amis que cela. Le plus étonnant c’est que des amis des amis de Cassandre Noélie ont postulé pour devenir les siens sans la connaître, n’importe quoi !

C’est donc ainsi que 30 personnes complètement inconnues ont donné libre accès à leur profil:, photos, murs, vies. Pourtant je n’ai ciblé que des ados de minimum 17 ans ou des adultes autour de 20 à 35 ans: j’ai volontairement exclu les plus jeunes trop vulnérables en théorie.  Mais aucune méfiance, aucunes questions ou presque, pour les plus méfiants, un échange en chat avec quelques plaisanteries et le tour est joué.

Je clôture cette expérience avec le réel sentiment que les réseaux sociaux aussi géniaux qu’ils puissent être en tant que vecteur de communication, d’expression et de liens à distance, sont facilement détournables de leur but premier. Ils peuvent alors devenir une arme redoutable pour obtenir toutes sortes d’informations qui peuvent alimenter marketing viral et sociétés commerciales; mais ils peuvent aussi devenir un terrain de jeu et de chasse pour les usurpateurs, abus de confiance, pédophiles, ou délinquants sexuels.

Qui nous protège des réseaux sociaux, quels pare-feux, quelles protections sont mises en place pour se prémunir des déviances et détournements ?
On peut le dire par cette simple expérience : presque rien, et ce n’est pas la mise en quarantaine de quelques jours de Facebook si vous ne contactez que des étrangers qui changera quelque chose; il suffit d’être patient et les faibles protections sautent sans effort ou se contournent aisément.

Mais ce qui fait peur en réalité, c’est la faible méfiance des gens;  comme il est facile d’entrer dans leur intimité, à croire que la technologie fait tomber les défenses naturelles, et que l’on oublie de se préserver sous le prétexte de se montrer, de s’exposer, de se stariser à travers ces nouveaux médias qui nous permettent de vivre et revivre encore et encore le fameux quart d’heure d’Andy Warhol de la célébrité; la vanité est la pire faiblesse des hommes et le pêché préféré du Diable…

G.o.T